La semaine a été fructueuse pour François Hollande, principalement grâce à son meeting dimanche 22 au Bourget, lequel lançait sa campagne et a déclenché d’avantage d’enthousiasme que prévu, dévoilant (ou confirmant pour certains) la dynamique enclenchée autour de sa personne. A noter une petite phrase qui n’est pas passée inaperçue : « Il [Mon véritable adversaire] n’a pas de nom, pas de visage, pas de parti. Il ne présentera jamais sa candidature. Il ne sera pas élu. Et pourtant il gouverne. Mon adversaire, c’est le monde de la finance ».
Dans les jours qui suivent, le socialiste continue sa montée en puissance en annonçant ses soixante engagements pour la France, puis en livrant jeudi sur France 2 un face-à-face à Alain Juppé dont les observateurs jugent qu’il est globalement sorti vainqueur.
Du côté de Nicolas Sarkozy (qui continue à ne pas vouloir se déclarer), la semaine a été marquée par la publication de propos off dans lesquels il avoue songer à l’évolution de sa carrière en cas de défaite. Ces propos sont mal reçus par son camp et minent le moral de troupes qui semblent de moins en moins y croire.
Le reste de sa semaine est marqué par le soutien affiché par Angela Merkel (dont un collaborateur annonce qu’elle assistera à au moins un de ses meetings) et l’annonce d’une interview télévisée le dimanche 29 janvier. Cette intervention sera diffusée par pas moins de six chaînes et consistera en un long échange au cours duquel Sarkozy devrait parler entre autres d’augmenter la TVA, mais toujours pas se déclarer candidat.
Les autres candidats
- François Hollande a clairement annoncé qu’il n’entendait pas gouverner avec François Bayrou car de centre-droit (« Front de Gauche, EELV, oui, Modem non »).
- Mélenchon se fait remarquer en parlant de « balladurisation de Hollande ». Ce même Mélenchon avait quelques mois plus tôt qualifié le candidat socialiste de « capitaine de pédalo ».
- La déprime gagne les Verts. Une étude sur la perception d’Eva Joly par les électeurs confirme le rejet de sa personne. Cécile Duflot, la secrétaire nationale du parti, déclare : « si on fait 4%, on s’en tire bien ».
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