Du 17 au 24 octobre 2015 – où Clinton vit une semaine parfaite

Pas de Biden à affronter, deux adversaires démocrates qui se retirent et une audition difficile mais bien menée face à la commission « Benghazi » : Clinton ne pouvait rêver semaine avec meilleur déroulé.

Jim Webb (le 20 octobre) puis Lincoln Chafee (le 23) se retirent

Accusant le parti démocrate de s’être éloigné de millions de « dedicated, hard-working » Américains (les Américains qui travaillent dure, et avec ardeur), Jim Webb se retire de la course à l’investiture. Il déclare aussi ne pas se voir soutenir aucun autre candidat et n’exclut pas la possibilité de concourir en tant qu’indépendant.

En fin de semaine, c’est au tour de Lincoln Chafee de renoncer. Il pesait peu dans les sondages mais se montrait le plus véhément vis-à-vis de Clinton à propos de son vote en faveur de la guerre en Iraq.

21 octobre : Joe Biden annonce qu’il n’est pas candidat

Sa candidature devenait de plus en plus improbable et elle n’aura effectivement pas lieu.

C’est devant la Maison Blanche, avec sa femme et Barack Obama à ses côtés, que le vice-président des Etats-Unis a annoncé qu’il renonçait à briguer l’investiture démocrate. Principal motif avancé : le manque de temps pour bâtir une organisation à même de concurrencer ses rivaux et lever des fonds en conséquence. La mort en mai de son fils Beau et ses séquelles émotionnelles ont pesé aussi. La question de l’âge se posait également (Joe Biden aurait été le candidat le plus âgé de la campagne et, si élu, le plus vieux président à entrer en fonction), d’autant plus que ses chances d’investiture semblaient réduites, Clinton gardant le cap malgré quelques mois tourmentés.

Cette dernière est la principale bénéficiaire de la décision de Biden, lequel aurait empiété sur son électorat davantage que sur celui de Sanders.

22/10 : Audition de Clinton devant la commission d’enquête sur les attentats de Benghazi

Face à une commission qu’elle affirme partisane et dont l’objectif est de mettre en difficulté la candidate démocrate qu’elle est, Hillary Clinton ne s’est pas démontée et a évité tout faux pas au cours d’échanges longs, tendus et parfois vifs. Concernant les événements de Benghazi, il a insisté sur le fait que « nous connaissions les risques » et que « se retirer du monde n’est pas une option ».

Du côté républicain

Trump blâme George W. Bush pour les attentats du 11 septembre

Trump effectue une nouvelle sortie controversée, cette fois contre George W. Bush. Revenant sur les propos de Jeb lors du deuxième débat (« Je sais une chose sur mon frère, c’est qu’il nous a gardé en sécurité »), le magnat déclare que c’est pourtant sous sa présidence que le 11 septembre a eu lieu.

Réaction de Jeb : « Pathétique ». Carson en rajoute une couche en parlant de suggestion ridicule. Un article (Trump is right about 9/11) du site « The Atlantic » prend toutefois la défense du milliardaire en rappelant combien l’administration Bush a sous-estimé les alertes ayant précédé les attentats.

Bush bouleverse son organisation de campagne

Grand chambardement chez Jeb : les frais de personnel sont réduits de 40% et les ressources redistribuées vers les États-clefs du début de primaire (Iowa, New Hampshire, Caroline de Sud …). Cette restructuration fait suite à de récentes mauvaises levées de fonds et une trésorerie lourdement sollicitée. Jeb va devoir vite convaincre les donateurs qu’il reste le bon cheval sur qui miser.