12 septembre 2016 – Contrairement à l’impression donnée par le système politico-médiatique, ce ne sont pas deux candidats qui se présenteront le 8 novembre pour remporter l’investiture suprême, mais une multitude, la majorité concourant soit en tant qu’indépendants, soit en tant que représentants d’un (ou plusieurs) third party, ces formations politiques qui évoluent dans l’ombre des deux mastodontes démocrate et républicain. Petit tour d’horizon de ces impétrants inconnus du grand public, parfois sérieux, parfois surprenants, mais toujours aux chances de victoire nulles, dont aucun (sauf un) ne se présentera dans tous les États (cf. les conditions d’inscription pour apparaître sur les bulletins de vote), ni n’aura pas la moindre influence sur le verdict final du scrutin (à moins que Gary Johnson cette fois, comme Ross Perot en 1992 et Ralph Nader en 2000 …).
a) Gary Johnson (Parti libertarien) – b) Jill Stein (Green Party) – c) Evan McMullin – d) Autres candidats third party
a) Gary Johnson (Parti libertarien)
Né à Minot (Dakota du Nord) en 1953 (63 ans en 2016), Gary Johnson est le fondateur de la société de construction Big J, l’une des plus importantes du Nouveau-Mexique, un État dont il a été gouverneur de 1995 à 2003 sous la bannière républicaine. Élu sur un programme mettant en avant les baisses d’impôts et la réduction substantielle des dépenses publiques, Johnson se fait remarquer durant son mandat par l’utilisation massive de son droit de veto, lequel s’abat sur pas moins de 750 projets de loi (dont un tiers de républicains) et lui vaut le surnom de « Governor Veto ».
Initialement candidat à la primaire républicaine pour la présidentielle de 2012, Johnson (dont les intentions de vote étaient basses) se retire de la course pour rejoindre le parti libertarien qui l’investit pour la présidentielle. Annonçant vouloir atteindre 5% des votes (ce qui permettrait au parti libertarien de disposer de fonds fédéraux pour le prochain cycle d’élections), Johnson termine avec 1%, loin de l’objectif affiché, mais premier des tous les petits candidats. Il retourne dans l’arène en 2016 et est à nouveau investi par le parti libertarien en mai 2016, après une victoire nette au cours des primaires (59,6% des voix, le suivant, John McAfee n’en récoltant que 9%). Son colistier est William Weld, ex-gouverneur républicain du Massachusetts.
Contrairement à 2012, l’influence de Johnson dans l’élection pourrait ne pas être négligeable. Par défiance envers Trump, bon nombre d’électeurs républicains pourraient en effet être tentés de choisir Johnson, lequel est désormais annoncé entre 7% et 10% dans les sondages de juillet et août. Son influence pourrait notamment se faire sentir dans des États de l’Ouest tels l’Arizona ou l’Utah, a priori acquis pour les républicains mais qui pourraient basculer si Johnson attire suffisamment de voix à lui. A court terme, son objectif est d’atteindre les 15% dans les sondages, ce qui lui permettrait d’être invité aux débats nationaux qui auront lieu à partir de la fin septembre, et ainsi d’encore davantage gagner en notoriété.
Concernant son ses positions politiques (qu’il résume par « fiscalement conservateur et socialement libéral »), outre ses opinions tranchée contre un État interventionniste et en faveur de budgets équilibrés, il défend la libéralisation de la marijuana (il a été PDG d’une entreprise du Nevada vendant du cannabis à usage médical, voire récréatif dans les États où un tel commerce est autorisé) et se montre très critique envers les politiques de guerres contre la drogue menées jusqu’à aujourd’hui. Concernant l’immigration, il est en faveur d’une approche mettant en avant une simplification du système d’immigration légale et s’oppose à l’édification d’un mur à la frontière américano-mexicaine.
Mise à jour au 15 octobre – Si Johnson reste loin d’approcher les 15% dans les sondages et donc de se qualifier pour aucun débat, il a en revanche connu deux moments d’importante visibilité médiatique au cours des dernières semaines, quoique pour des raisons peu glorieuses.
Le premier de ces moments a lieu le 8 septembre sur la chaîne MSNBC, lorsque, interrogé par un journaliste sur la situation d’Alep (Aleppo en anglais), Johnson se montre incapable de répondre à la question, ignorant visiblement qu’il s’agit d’une grande ville syrienne ravagée par la guerre et subissant actuellement une terrible crise humanitaire. La vidéo de sa bourde ne tarde pas à faire à le tour des télés et du Web et accroît rapidement sa notoriété, à défaut de ses compétences.
Rebelote trois semaines plus tard, à un nouveau sur une question étrangère, Johnson se révélant incapable de citer un dirigeant étranger qu’il admire, exception faite d’un « ancien président du Mexique » dont il ne peut se rappeler le nom. « Je crois que je suis en train de connaître un nouvel Aleppo moment » déclare-t-il alors avec un certain humour.
Mise à jour au 6 novembre (à deux jours du scrutin) – Alors que l’échéance approche, les sondages de Johnson ne cessent de régresser, le libertarien pointant désormais aux alentours de 5% au niveau national. Une telle tendance n’est pas rare pour un candidat third party, une sorte de réflexe « vote utile » apparaissant généralement en fin de campagne chez les électeurs des partis traditionnels tentés d’aller voir ailleurs. Bref, Johnson devrait rester loin des scores espérés à la fin août, mais va néanmoins enregistrer une forte progression par rapport à 2012.
Mise à jour au 12 novembre – Comme en 2012, Gary Johnson termine troisième du scrutin au niveau national, mais triple le nombre de voix en sa faveur (4,3 millions) et finit avec 3,6% des suffrages, un record historique pour le parti libertarien.
Johnson réalise son meilleur score au Nouveau-Mexique (dont il a longtemps été gouverneur) avec 9,3% des voix. Mathématiquement, il y prive Trump d’un succès dans l’hypothèse où toutes les voix qui lui ont été accordées se seraient portées sur le candidat républicain s’il ne s’était pas présenté (c’est aussi le cas au Colorado et pour un district du Maine). En réalité, un tel scénario est irréaliste, le vote Johnson étant multiple (anti-Trump, pro-cannabis, libertariens convaincus …) et mordant sur les deux électorats. En outre, son impact quel qu’il soit sur Trump n’ayant pas empêché ce dernier de gagner, la question de son influence sur le verdict de l’élection est en général peu commentée, contrairement à celle de l’écologiste Jill Stein.
b) Jill Stein (Green Party)
Née à Chicago en 1950 (66 ans en 2016), Jill Stein est médecin de formation et a concouru pour devenir gouverneur du Massachusetts en 2002 et 2010.
Candidate du Parti vert pour la présidentielle de 2012, elle y a récolté 0,4% des suffrages, finissant quatrième derrière Barack Obama, Mitt Romney et Gary Johnson. Elle se représente en 2016 et remporte largement la primaire du parti face à William Kreml. Elle est officiellement investie le 6 août 2016 lors d’une convention qui se tient à Houston et choisit comme colistier Ajamu Baraka, un Afro-américain actif dans les associations humanitaires.
Les sondages la créditent pour l’instant d’intentions de vote allant entre 1 et 5%, ce qui rend sa présence aux débats nationaux improbable (le seuil pour y participer est fixé à 15% d’intentions de vote). Jill Stein se bat également pour pouvoir être présente sur les bulletins de vote dans le plus grand nombre d’États possible, son objectif étant d’être inscrite dans 47 d’entre eux (sur 50), plus Washington DC.
Son programme est articulé autour d’un « Green New Deal », dont l’objectif est une économie basée à 100% sur de l’énergie propre et renouvelable d’ici 2030. Elle affirme que cette transition énergétique s’accompagnera de la création de millions d’emplois. En parallèle, elle entend développer les droits économiques de chacun et mettre un terme à la pauvreté. Critique sur l’Obamacare, elle prône son remplacement par un « Medicare-for-all ». L’augmentation du salaire minimum à $15/heure et la suppression de l’endettement étudiant sont quelques-unes des autres propositions mises en avant par la candidate, qui escompte bien attirer à elle une partie des partisans de Bernie Sanders. Elle souhaite également réduire les dépenses militaires de 50% et fermer les bases de l’armée à l’étranger. Concernant les droits civiques, elle regrette le « racisme structurel » de l’appareil judiciaire américain et appelle à des réparations financières pour l’esclavage subi par la population afro-américaine jusqu’au milieu du XIXe siècle.
Mise à jour au 15 septembre – Jill Stein retient l’attention médiatique début septembre lorsqu’elle se voit poursuivie en justice pour vandalisme suite à un acte qu’elle assume pleinement : le tag de bulldozers sur un chantier accusé de détruire des sites sioux sacrés dans le Dakota du Nord. La construction de l’oléoduc incriminé (le Dakota Access Pipeline) fait l’objet de vives contestations de la part des communautés amérindiennes et de leurs partisans. Son gel provisoire est annoncé par le gouvernement le vendredi 9 septembre.
Mise à jour au 12 novembre – Comme en 2012, Jill Stein termine quatrième du scrutin au niveau national, mais triple le nombre de voix en sa faveur (1,3 millions) et finit avec 1,0% des suffrages. Bref, une belle progression pour elle, qui profite d’un certain désenchantement envers les démocrates, mais lui vaut la colère de partisans de Clinton qui l’accuse d’avoir dispersé le vote progressiste (notamment chez les jeunes) et ainsi fait le jeu de Donald Trump, dont les idées environnementales sont pourtant radicalement opposées aux siennes. Bref, Stein se voit adresser les mêmes reproches que Ralph Nader en 2000, cloué par certains au pilori pour avoir (selon eux) provoqué la défaite d’Al Gore face à Bush en Floride.
En pratique, qu’en a-t-il vraiment été ? En supposant que, si Jill Stein ne s’était pas présentée, toutes les voix obtenues par l’écologiste se seraient intégralement portées sur Clinton (ce qui est une hypothèse hardie), Clinton n’aurait récupéré que deux États (Wisconsin et Michigan), trop peu que pour sauver la situation (il lui aurait encore manqué huit grands électeurs pour atteindre les 270 requis). Bref, Stein a affaibli la démocrate, mais elle ne suffit pas à expliquer sa déconvenue. D’autant plus que, à l’inverse, Clinton était favorisée par le bon score du libertarien Gary Johnson, lequel a certes mordu sur l’électorat des deux candidats, mais probablement davantage sur celui de Trump que sur celui de sa rivale (notamment dans le Nevada, que Clinton a remporté).
En résumé, l’impact des candidats third party dans leur ensemble est difficile à affirmer. Ce qui est certain, c’est que Jill Stein seule n’explique pas la défaite de Clinton (mais elle y contribue), et que le vote Gary Johnson est trop complexe, trop multiple, que pour vraiment déterminer s’il a plus favorisé l’un ou l’autre des deux principaux candidats.
c) Evan McMullin
Ex-membre de la CIA, Evan McMullin (40 ans en 2016) se présente à la présidentielle en tant qu’indépendant. Il est soutenu par l’ONG Better for America, une émanation du mouvement Stop Trump.
Son entrée tardive dans la compétition (le 8 août 2016) le prive de présence dans plusieurs États où le délai d’inscription sur les listes électorales était déjà terminé. Il figure actuellement sur les listes électorales de huit États mais espère bien augmenter ce nombre dans les prochaines semaines.
Mise à jour du 6 novembre – Evan McMullin peut-il créer la surprise en Utah ? Ce scénario n’est pas le plus probable, mais il est plausible. Bénéficiant du soutien de Mitt Romney (lequel est très influent dans la communauté mormone), le candidat républicain dissident est donné en deuxième position dans cet État par divers sondages, voire en tête selon Emerson College. Dans l’ensemble, Trump demeure le favori pour conquérir ce territoire largement républicain, mais une surprise n’est pas totalement à exclure, McMullin pouvant alors pénaliser fortement le milliardaire, pour qui chaque grand électeur compte (l’Utah en alloue six).
Mise à jour du 12 novembre – Evan McMullin termine cinquième du scrutin présidentiel au niveau national avec 516 000 voix, soit 0,4% des suffrages. Son nom figurait sur les bulletins de vote de onze États.
Son meilleur score, McMullin le décroche (comme prévu) en Utah, avec 21% des voix. Pas assez cependant pour inquiéter Trump (46,8%), ni pour devancer Clinton (27,8%). Autres bonnes performances : l’Idaho (6,7%) et le Minnesota (1,8%). Dans ce dernier État, sa dissidence a mathématiquement privé Trump d’une victoire sur Clinton (l’écart entre le républicain et la démocrate y est de 1,5%), sans que cela n’ait toutefois la moindre incidence sur le verdict final de l’élection.
d) Les autres candidats « Third Party » (situation au 1er septembre 2016)
Si Gary Johnson et Jill Stein peuvent (techniquement) remporter l’élection (ils seront présents sur les listes électorales de presque tous les États), il n’en va pas de même pour les autres petits candidats, dont la couverture territoriale ne sera que partielle (parfois une poignée d’État, parfois … aucun), rendant mathématiquement impossible le gain des 270 grands électeurs requis pour gagner la course à la Maison Blanche.
Les candidats de gauche
Gloria La Riva (62 ans en 2016) : représentante du Party for Socialism and Liberation dans sept États (dont la Floride, la Louisiane et Washington) et du Peace and Feedom Party en Californie (deux partis bien à gauche sur l’échiquier politique, voire communiste pour le premier), Gloria La Riva a concouru une première fois pour la présidentielle en 2008 (où elle a fini dixième avec un peu moins de 7000 voix).
Monica Moorehead (64 ans en 2016) : représentante du Workers World Party (un mouvement communiste fondé en 1959), Monica Moorehead figure pour l’instant sur la liste électorale d’un seul État (le New Jersey).
Mimi Soltysik (42 ans en 2016) : représentant du Socialist Party USA, Mimi Soltysik est pour l’instant présent sur les listes électorales de deux États.
Jerry White (57 ans en 2016) : représentant du Social Equality Party (de tendance trotskyste), Jerry White a concouru pour ce même parti aux présidentielles de 1996, 2008 et 2012. Il ne figure pour l’instant sur les listes électorales d’aucun État.
Les candidats de droite
Darrell Castle (67 ans en 2016) : représentant du Constitution Party (un mouvement paléo-conservateur qui considère que les États-Unis sont une nation chrétienne fondées sur base de la Bible et qui se distingue notamment par son opposition à l’interventionnisme militaire, à l’immigration non-occidentale et au multiculturalisme), Darrell Castle a promis s’il est élu de retirer les États-Unis de l’ONU et de l’OTAN ainsi que de supprimer la Fed. Il figure actuellement sur les listes électorales d’une bonne vingtaine d’États.
Farley Anderson (60 ans en 2016) : représentant du Independent American Party (un mouvement paléo-conservateur), Farley Anderson (onze enfants) figure pour l’instant sur les listes électorales de trois États.
Tom Hoefling (56 ans en 2016) : fondateur et président du America’s Party (issu d’une dissidence du Constitution Party), Tom Hoefling (qui est père de neuf enfants) a participé à l’élection de 2012 où il a récolté 0,03% des voix. Il est pour l’instant inscrit sur les listes électorales de trois États.
Mike Maturen (52 ans en 2016) : représentant du American Solidarity Party (un parti chrétien-démocrate, pro-life tant pour ce qui est des questions sur l’avortement que sur la peine de mort, opposé au mariage gay, favorable à d’un État-providence modéré ainsi qu’à une amnistie pour les immigrants illégaux), Mike Maturen figure pour l’instant sur les listes électorales d’un État (le Colorado).
Les candidats centristes ou autres
Rocky De La Fuente (62 ans en 2016) : après avoir d’abord concouru pour l’investiture démocrate (où ses sondages trop faibles ne le qualifièrent pas pour les débats, tandis que ses résultats aux scrutins ne lui permirent de décrocher aucun délégué), Rocky De la Fuente a fondé le American Delta Party pour pouvoir se présenter à la présidentielle. Il a également obtenu l’investiture du Reform Party (le parti fondé par Ross Perot), ce qui lui permet de se présenter pour l’instant dans quatorze États.
James Hedge (78 ans en 2016) : représentant du Prohibition Party (le plus vieux des petits partis en activité, avec une date de fondation remontant à 1869), James Hedge avait tenté de décrocher l’investiture du mouvement en 2012, en vain. D’abord sélectionné comme colistier de Greg Seltzer pour 2016, Hedge profite du retrait de celui-ci pour se présenter à nouveau et est cette fois investi. Il figure pour l’instant sur les listes électorales de trois États.
Chris Keniston (45 ans en 2016) : représentant du Veterans Party of America (fondé en 2013 suite aux coupes budgétaires décidée par le Sénat en matière d’allocations accordées aux militaires), Chris Keniston critique la division bipartisane de la vie politique américaine, veut accroître la sécurité des frontières et améliorer la position du pays dans l’économie globale. Il figure pour l’instant sur les listes électorales de deux États.
Rod Silva (44 ans en 2016) : fondateur du Nutrition Party, Rod Silva est un ex-restaurateur qui entend mettre l’accent sur les problèmes de santé liés à l’alimentation, tels l’obésité, les diabètes, l’hypertension, etc. Il figure pour l’instant sur les listes électorales d’un État (le Colorado).
Peter Skewes (59 ans en 2016) : représentant du American Party of South Carolina (un parti fondé en 2014 pour offrir une alternative centriste aux démocrates et aux républicains), Peter Skewes ne concoure que dans l’État de Caroline du Sud, où il espère décrocher la troisième place derrière le duo Trump-Clinton.
Alice Cooper (de son vrai nom Vincent Furnier, 68 ans en 2016) : chanteur de rock mythique depuis les années 1970, Alice Cooper a décidé de se lancer dans la campagne pour le Maison Blanche avec le slogan « Make America Sick Again » (« Rendre l’Amérique malade à nouveau »). Son programme inclut notamment le retour de Brian Johnson dans le groupe AC/DC, l’ajout du visage de Lemmy Kilmister (le fondateur du groupe Motörhead, décédé en 2015) au Mont Rushmore, la reproduction de l’effigie de Groucho Marx sur le billet de $50 et de celle de Peter Sellers sur celui de $20, ou encore l’interdiction total de prendre des selfies, sauf lors d’un National Selfie Day à définir.
NB : la liste ci-dessus n’est pas exhaustive, plusieurs autres candidats se présentant également à l’élection. Pour la liste complète des candidats, voir : http://www.politics1.com/p2016.htm
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