1. Les grands axes
1er mars 2017 – Au coeur du projet de Nathalie Arthaud (LO) se trouve la protection des travailleurs et la lutte contre le chômage. Cette vision se traduit notamment par :
- l’interdiction des licenciements et des plans de suppressions d’emplois
- la répartition du travail entre tous sans diminution de salaire, via une intervention massive de l’Etat qui doit embaucher pour pallier au manque de personnel dans les services publics et construire les millions de logements nécessaires au pays
- l’augmentation des salaires et des pensions (pas moins de 1800 euros/mois pour ces dernières)
- le contrôle des travailleurs sur les entreprises, notamment en imposant une véritable transparence de tous les comptes et en levant le secret bancaire et celui des affaires
- la saisie des comptes en banque et patrimoines immobiliers des fortunes amassées par une minorité de riches bourgeois qui utilisent l’exploitation des travailleurs
- l’organisation de la société sur des bases collectives, avec appartenance de grands moyens de production, usines et banques à l’ensemble de la société
2. Le programme détaillé
A la date du 1er mars 2017, les positions de campagne de Nathalie Arthaud sont récapitulées sur son site dans un document de 42 pages disponible ici. Outre les éléments de programme évoqués ci-avant, la candidate y évoque sa vision du camp des travailleurs et critique la mainmise du grand capital sur la société. Elle y critique aussi la décision de réduire les dépenses publiques pour rembourser la dette, une décision qu’elle dénonce comme motivée uniquement par un choix de classe et la volonté non pas de sauver les finance de l’Etat mai de réserver un part de plus en plus grande de la dépense publique à la bourgeoisie.
Concernant le retour du protectionnisme prôné par d’autres candidats à la présidentielle, elle le qualifie de tromperie et affirme qu’il ne protégera que les capitalistes, pas les travailleurs, puisque les taxes nouvelles se répercuteront sur le prix de toutes les marchandises importées et n’auront pas d’impact sur les licenciements. Elle dénonce également l’absurdité de parler de protection de l’industrie française alors que des usines fondées par des groupes étrangers sont installées en France et emploient des Français. « Les frontières, c’est l’arme des patrons pour diviser les travailleurs ».
Concernant le départ de l’Union européenne et le désir de souveraineté prôné par certains, elle parle « d’escroquerie politique » et considère ces concepts comme non pertinent pour le combat qu’elle mène, puisque, « quand on est exploité, on n’est souverain de rien du tout, que les lois se décident en France ou à l’échelle de l’Europe. »
Concernant l’organisation de l’Etat, elle dénonce un appareil qui, avec ses tribunaux, sa police et son armée, a pour mission de défendre l’ordre social d’une minorité de possédants, notamment en menant des « tâches quotidiennes de répression ou contre les travailleurs quand ceux-ci se mobilisent ». Elle affirme que ce système ne peut pas être démocratique, qu’il coûte cher et qu’il est possible de « construire un État infiniment plus démocratique que l’État actuel, en permettant à toute la population de participer directement à toutes les tâches administratives et de police et d’exercer un contrôle en permanence sur tous ceux qui effectuent ces tâches ».
Nathalie Arthaud entend également renforcer la lutte contre l’oppression des femmes (des lois ont été votées mais pas appliquées et le patronat continue de sous-payer les femmes pour diviser le monde du travail). Concernant les migrants, elle en appelle à la liberté d’installation et de circulation des gens, parle de « démagogie infecte et stupide » et réfute l’affirmation « on ne peut pas accueillir toute la misère du monde » au de « l’argent qui coule à flots » dans « les beaux quartiers ». Et elle conclut par : « Accueillons les migrants à bras ouverts. Ils ont leur place dans le combat qui est le nôtre : combattre la minorité capitaliste qui domine le monde et nous pousse dans la barbarie ».
Concernant le terrorisme, elle critique l’interventionnisme mené sous ce prétexte dans plusieurs pays depuis quinze ans alors qu’elles le sont pour le profit et jamais dans l’intérêt des peuples. Elle ajoute que les attentats barbares qui ont frappé la France est un écho de la barbarie que subissent les populations du Moyen Orient ou ailleurs, et que « les guerres, qui se déroulent à des milliers de kilomètres, finissent toujours par nous rattraper ». Quant aux plans pour répondre à l’urgence écologique, elle en dénonce l’inutilité tant que les grands groupes capitalistes seront les vrais maîtres de la société.
La dernière partie du document consiste en une critique en règle des autres candidats à la présidentielle (mais pas … Poutou, qui n’est pas cité) et un appel à l’action pour soutenir sa campagne.
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