Deuxième débat – Dupont-Aignan et Le Pen les plus offensifs

4 avril 2017 – Nicolas Dupont-Aignan et Marine Le Pen se sont montrés les plus offensifs au cours du deuxième débat présidentiel de 2017, avec une vingtaine de prises à parties envers un autre candidat de leur part, qu’elles aient été spontanées ou en réaction à une attaque venue d’un de leurs rivaux.

Nicolas Dupont-Aignan en particulier s’est montré prompt à partir à l’assaut, surtout vis-à-vis de François Fillon et d’Emmanuel Macron, ces deux candidats regroupant à eux seuls 75% de ses (nombreuses) sorties. A contrario, il ne s’en est jamais pris à Marine Le Pen.

Cette dernière a également ciblé Fillon et Macron, mais a aussi été régulièrement amenée à riposter aux « petits » candidats qui l’ont régulièrement visée de manière explicite, notamment Nathalie Arthaud. De son côté, François Fillon, de lui-même, n’a voulu livrer que peu d’offensives, mais a souvent été amené à réagir aux remarques acerbes que Philippe Poutou, Dupont-Aignan, François Asselineau et d’autres ont prononcés à son encontre.

Si Jean-Luc Mélenchon et Emmanuel Macron ont été dans une approche plus ou moins similaire à celle de Fillon (ne réagir qu’occasionnellement, mais en étayant alors leur position), Benoît Hamon s’est voulu un peu plus vindicatif, mais sans en faire trop. Au risque d’en faire trop peu ? Ses piques ont rarement trouvé preneurs chez ses opposants, lesquels l’ont d’ailleurs également très peu ciblé, comme le montre l’analyse des attaques subies.

Jean Lassalle et Jacques Cheminade n’avaient quant eux visiblement aucune intention de dénigrer leurs adversaires. De leur côté, les journalistes Ruth Elkrief et Laurence Ferrari ont dû à l’une à l’autre reprise se défendre de reproches portés par l’un ou l’autre candidat (voir Les attaques du 2e débat, candidat par candidat).

Méthodologie : une « attaque » a été comptabilisée chaque fois qu’un candidat en évoquait un autre négativement ou l’interpellait directement, voire se livrait à un sous-entendu suffisamment (p.ex. Hamon sur les plans A et B proposés par certains sur l’Europe, qui vise clairement Jean-Luc Mélenchon, voire Le Pen). Si une de ces « attaques » amène le candidat ciblé à réagir, sa réponse est considérée comme une « réplique ».

2e débat : Fillon de loin le plus attaqué de tous les candidats – Les attaques du 2e débat : Candidat par candidat – Retour à la page principale Élysée 2017