5 avril 2017 – François Fillon et Marine Le Pen ont été les plus ciblés au cours du deuxième débat présidentiel de 2017, avec trente piques ou attaques reçues pour le premier, et près de vingt-cinq pour la seconde. Emmanuel Macron de son côté, qui aurait pu s’attendre à être davantage visé, arrive troisième de ce décompte, à bonne distance des deux premiers.
Les attaques subies par Fillon ont principalement été le fait d’évocations explicites de la part de ses adversaires, sans s’adresser directement à lui. De so côté, Le Pen a été davantage la cible de prises à partie directe. Dans les deux cas (et cela vaut pour Macron), ces attaques ont été assez peu le fait de leurs rivaux immédiats, mais massivement celui des « petits » candidats, Nicolas Dupont-Aignan, Philippe Poutou, Nathalie Arthaud et François Asselineau surtout (cf. Les attaques du 2e débat, candidat par candidat).
En quatrième position, viennent ex-æquo Jean-Luc Mélenchon et … les journalistes Ruth Elkrief et Laurence Ferrari, ces dernières ayant été une dizaine de reprises prises à partie par l’un ou l’autre candidat. Pratiquement pas sollicité aura en revanche été Benoît Hamon, quasiment ignoré par tous, quel que soit le type de candidat. Idem pour Nicolas Dupont-Aignan, lequel se sera toutefois fait remarquer en étant le plus prompt à mener des attaques pendant la soirée (voir Deuxième débat : Dupont-Aignan et Le Pen les plus offensifs). François Asselineau (UPR), Philippe Poutou (NPA) et Nathalie Arthaud (LO) ont été en général peu pris à partie, tandis que Jean Lassalle et Jacques Cheminade n’ont subi aucune attaque directe ni même été évoqués négativement par les autres participants.
Méthodologie : une « attaque » a été comptabilisée chaque fois qu’un candidat en évoquait un autre négativement ou l’interpellait directement, voire se livrait à un sous-entendu suffisamment (p.ex. Hamon sur les plans A et B proposés par certains sur l’Europe, qui vise clairement Jean-Luc Mélenchon, voire Le Pen).
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