Embouteillage au Grand Old Party (GOP), avec pas moins de dix-sept prétendants déclarés fin juillet. L’absence de figure de proue incontestable a éveillé les appétits de toute sorte au sein d’une formation traversée par des tendances diverses et variées. Le site d’analyse politique fivethirtyeight.com les a groupés en cinq catégories :
- L’establishment : les caciques du parti, l’élite tirée à quatre épingles, les conservateurs « normaux », moyennement modérés sur les questions sociales (pas extrémistes, quoique …) et partisans d’un libéralisme économique poussé.
- Les modérés : des centristes, l’aile la plus progressiste du parti.
- Les conservateurs chrétiens, guidés par la Bible et prônant une ligne dure sur les questions sociales.
- Les libertariens, pourfendeurs de l’État fédéral mais, au nom de la liberté individuelle, parfois progressistes pour ce qui est de certaines questions sociales.
- Les « Tea Party », pourfendeurs de l’État fédéral et sur une ligne très conservatrice pour ce qui est des questions socio-économiques.
Le nombre élevé de candidats a conduit à former deux groupes pour les débats télévisés : les dix prétendants les mieux cotés dans les sondages ont été regroupés pour le « prime-time debate » du 6 août (Fox News), les sept autres devant se contenter d’un « secondary debate » à une heure de moindre écoute. Ce débat des seconds couteaux incluait Carly Fiorina, Jim Gilmore, Lindsey Graham, Bobby Jindal, George Pataki, Ron Perry et Rick Santorum. Fiorina y livra une prestation remarquée qui a accru sa visibilité et lui permet aujourd’hui d’être ajoutée au panel « prime-time » du deuxième débat (qui aura lieu le 16 septembre).
Les « Establishment » et les modérés
Jeb Bush – né à Midland (Texas) en 1953 (62 ans en 2015)
Frère et fils de présidents, Jeb Bush a participé à la campagne victorieuse de son père en 1988 (ainsi qu’à celles infructueuses de 1980 et 1992) et tenu un rôle en vue lors l’élection de son aîné en 2000 (cf. l’indécision entourant l’issue du scrutin en Floride, dont Jeb a été gouverneur de 1999 à 2007).
Marié à une femme d’origine mexicaine rencontrée à 17 ans et qui a influencé son parcours religieux (il s’est converti au catholicisme) en plus de l’avoir rapproché du monde hispanophone, Jeb Bush a débuté une carrière dans le monde des affaires avant de se lancer en politique et devenir gouverneur de Floride, où il s’est fait remarqué pour avoir coupé dans les dépenses publiques, réduit le nombre de centres médicaux pratiquant l’avortement, renforcé les droits des détenteurs d’armes et essayé de s’opposer à l’arrêt de l’alimentation d’une malade en état de mort cérébrale (Terri Schiavo).
Décidé à tenter sa chance pour la présidentielle 2016, il a suivi un régime draconien pour perdre ses rondeurs et apparaît comme le champion des levées de fonds, avec déjà $114m amassés pour sa campagne, un montant colossal, le plus élevé de tous les candidats.
Présenté il y a quelques semaines encore comme favori à l’investiture, Jeb Bush souffre de l’entrée en lice d’un Donald Trump tonitruant qui, par contraste, accentue son image terne et peu charismatique. Son statut « d’héritier » est également la cible de vives critiques de la part de ses rivaux, dont les plus radicaux mettent aussi en cause ses positions qu’ils jugent trop modérées.
Chris Christie – né à Newark (New Jersey) en 1962 (53 ans en 2015)
Attorney general du district de New Jersey de 2002 à 2008, il a été nommé à ce poste par George W. Bush pour qui il avait fait campagne, comme il avait fait campagne pour son père précédemment.
Devenu gouverneur du New Jersey en 2010 et largement réélu en 2013, il s’est lancé dans la campagne présidentielle avec de bonnes intentions de vote mais sa réputation est ternie par le scandale du Bridgegate.
Carly Fiorina – née à Austin (Texas) en 1954 (61 ans en 2015)
Surtout connue pour son rôle de CEO de la société HP de 1999 à 2004, Carly Fiorina est entrée récemment en politique, d’abord en tant que conseillère du candidat républicain John McCain à la présidentielle de 2008, puis en tant que candidate en 2010 à un poste de sénateur en Californie, où elle fut défaite par son adversaire démocrate.
Pour la primaire 2016, elle entend jouer de son statut de nouvelle venue et se profiler comme apportant un nouveau souffle à une classe politique incapable depuis des années de résoudre les problèmes des gens.
John Kasich – né à McKees Rocks (Pennsylvanie) en 1952 (63 ans en 2015)
Gouverneur de l’Ohio depuis 2011 (réélu en 2014), il a aussi été membre de la Chambre des représentants de 1983 à 2001 et président du House Budget Committee de 1995 à 2001 (comité de la Chambre des Représentants en charge du budget fédéral)
Il a tenté une première fois de se présenter à la présidentielle en 2000 mais a vite dû renoncer.
De 2001 à 2009, il a travaillé dans le privé, notamment pour la banque d’affaires Lehman Brothers dont la faillite retentissante marqua le début de la crise de 2008. Il a également animé une émission sur Fox News de 2001 à 2007.
Lindsey Graham – né à Central (Caroline du Sud) en 1955 (60 ans en 2015)
Membre de la Chambre des représentants de 1995 à 2003, il est sénateur de Caroline du Sud depuis 2003.
Connu pour être un faucon très interventionniste, il sait aussi se montrer bipartisan et n’hésite pas à travailler avec des démocrates sur des sujets tels le réchauffement climatique ou la fiscalité
Bobby Jindal – né à Bâton Rouge (Louisiane) en 1971 (44 ans en 2015)
Gouverneur de Louisiane depuis 2008, il a été membre de la Chambre des représentants de 2005 à 2008.
Ses parents sont originaires de l’Inde.
George Pataki – né à Peekskill (New York) en 1945 (70 ans en 2015)
Il a été gouverneur de l’État de New York de 1995 à 2006, le troisième républicain seulement à l’être depuis 1923.
Jim Gilmore – né à Richmond (Virginie) en 1949 (66 ans en 2015)
Gouverneur de Virginie de 1998 à 2002, il a auparavant été attorney général de ce même État de 1994 à 1997.
Il a déjà été candidat à la présidence en 2008, sans grand succès.
Les « Christian Conservative »
Mike Huckabee – né à Hope (Arkansas) en 1955 (60 ans en 2015)
Gouverneur de l’Arkansas de 1996 à 2007, il remporta à la surprise général le caucus de l’Iowa en 2008, mais ne put capitaliser sur ce succès et rentra vite dans le rang, John McCain s’imposant finalement sans trop de difficultés.
A noter qu’il a animé une émission télé sur Fox News de 2008 à 2015.
Rick Santorum – né à Winchester (Virginie) en 1958 (57 ans en 2015)
Sénateur de Pennsylvanie de 1995 à 2007, il a été membre la Chambre des représentants de 1991 à 1995.
En 2012 il participe pour la première fois à la primaire pour la présidentielle et remporte le caucus de l’Iowa, avant toutefois de vite rentrer dans le rang face à Mitt Romney.
Le libertarien
Le Mouvement libertarien est né en 1971 en réaction à la décision de Nixon de mettre fin à la convertibilité du dollar en or et d’imposer un contrôle des prix et des salaires. Si le parti à l’origine du mouvement existe toujours (et présentera un candidat en 2016), nombre de ses membres ont, au cours de son histoire, rallié le parti républicain afin d’accroître leur visibilité, le plus fameux d’entre eux étant Ron Paul, le père du candidat présenté dans ce paragraphe.
Si les libertariens ont plusieurs points communs avec le Tea Party (dont le mouvement libertarien est une sorte de prédécesseur), notamment pour ce qui concerne l’opposition virulente à l’État fédéral ou la défense farouche du droit au port d’armes, d’importantes divergences n’en existent pas moins sur les questions sociales, par exemple l’avortement, l’euthanasie ou la marijuana, que, à des degrés divers, nombre libertariens défendent, ou, du moins, sur lesquels ils se montrent moins tranchés que le Tea Party. A noter également que les libertariens sont en général isolationnistes en matière de politique étrangère.
Rand Paul – né à Pittsburgh (Pennsylvanie) en 1963 (52 ans en 2015)
Fils de Ron Paul (lequel fut membre de la Chambre des représentants de 1979 et 1985 et de 1997 à 2013 et, sous la bannière du parti libertarien, se présenta à la présidentielle de 1988, avant de tenter sa chance aux primaires républicaine de 2008 et 2012), Rand Paul est sénateur du Kentucky depuis 2011 et se montre très à cheval sur le respect scrupuleux de la Constitution.
Défenseur d’un gouvernement fédéral aux pouvoirs et à la taille restreints, il est opposé à la plupart des interventions militaires extérieures et milite pour une réduction drastique de l’endettement du pays. Sur les sujets sociaux, il s’est notamment déclaré opposé à l’avortement.
Les Tea Party
Le mouvement Tea Party est né dans le contexte de la crise économique et financière de 2008 et l’arrivée à la présidence de Barack Obama, à qui est reproché l’augmentation des dépenses fédérales liée tant au sauvetage des secteurs financier et automobile (Auto et Bank Bailouts) qu’à une plus grande protection sociale (Obamacare).
Les membres du Tea Party (dont l’acronyme TEA signifie Taxed Enough Already, « Déjà suffisamment taxé »), se revendiquent de l’esprit des Pères fondateurs du pays (cf. le nom choisi, référence à la célèbre Boston Tea Party de 1773). Ils suivent généralement les thématiques classiques du parti républicain (réduction de la taille de l’État, diminution des impôts …), mais de manière beaucoup plus radicalisée. Le libertarien Ron Paul est régulièrement présenté comme le parrain du mouvement et les businessmen milliardaires David et Charles Koch comme des donateurs importants. Le mouvement a également bénéficié du fort soutien médiatique de Fox News.
A noter que le Tea Party est hétéroclite et décentralisé : pas de structure centrale, pas de hiérarchie ni de vrai leader (Sarah Palin en a été une figure de proue mais pas une dirigeante), plutôt une multitude de groupes locaux et autonomes aux objectifs parfois différents.
Ben Carson – né à Detroit (Michigan) en 1951 (63 ans en 2015)
Outsider récemment entré en politique, Ben Carson a derrière lui une carrière de neurochirurgien fameuse, marquée entre autres par la première séparation réussie de jumeaux siamois par la tête.
Son parcours (qui inspira le téléfilm Gifted Hands en 2009) est marqué par une enfance difficile à Détroit, suivi d’une plongée dans la Bible et des études qui le menèrent à Yale, puis au réputé Johns Hopkins Hospital.
Décoré de la plus haute distinction civile américaine en 2008 par George W. Bush, il est membre de l’Église adventiste du Septième jour et très introduit dans les milieux religieux évangélistes.
Il doit sa soudaine notoriété politique à un discours largement relayé qu’il tint en 2013 au National Prayer Breakfast en présence du président Obama, discours dans lequel il critiqua le politiquement correct et exposa ses points de vue en matière de santé et fiscalité.
Ted Cruz – né à Calgary (Alberta, Canada) en 1970 (44 ans en 2015)
Sénateur du Texas depuis 2013, il a été conseiller de George W. Bush pour la politique intérieure lors de la campagne de 2000. Juriste de formation, il a plaidé neuf cas devant la Cour suprême en tant que « solicitor general » du Texas. Il est également bien introduit chez les évangélistes.
Considéré comme un Tea Party pur et dur, il doit en grande partie de sa notoriété à une tentative de « flibuste » au Sénat en 2013, lorsqu’il monopolisa la parole pendant 21 heures afin de provoquer le blocage de l’Obamacare (la réforme du système de santé instaurée par Obama) vis-à-vis duquel il se montre particulièrement critique. Ce coup d’éclat est réputé avoir été l’un des éléments déclencheurs du shutdown qui frappa l’administration fédérale cette année-là.
Marco Rubio – né à Miami (Floride) en 1971 (44 ans en 2015)
Sénateur de Floride depuis 2011, il a gagné son siège avec le soutien du Tea Party, mais ses liens avec le mouvement se sont depuis distendus, notamment en raison de la question de l’immigration, un sujet sur lequel il a travaillé avec des démocrates (“Gang of Eight“) pour tenter de réforme le système de migration légale.
Comme Cruz, sa famille est d’origine cubaine, et, comme Cruz, ils est un des trois « Latinos » du Sénat.
Il figure parmi les plus jeunes candidats à cette présidentielle.
Scott Walker – né à Colorado Springs (Colorado) en 1967 (47 ans en 2015)
Gouverneur du Wisconsin depuis 2011, Scott Walker s’est fait remarquer pour avoir survécu en 2012 à une procédure dite de « recall », c.-à-d. un retour aux urnes par demande populaire (900 000 signatures ont été obtenues pour demander à ce qu’un nouveau vote soit effectué). En cause : les mesures budgétaires strictes qu’il a mises en place après son intronisation et qui ont été vivement critiquées par les syndicats. La seconde élection déboucha sur une nouvelle victoire de Walker, lequel y gagna une notoriété nationale et devint une figure en vue du parti républicain, au point d’apparaître parmi les candidats crédibles à l’investiture pour la présidence. Ses bons sondages du printemps 2015 ont toutefois chuté et il semble maintenant être nettement rentré dans le rang.
Rick Perry – né à Paint Creek (Texas) en 1950 (65 ans en 2015)
Gouverneur du Texas de 2000 à 2015, il était déjà candidat à l’investiture du parti républicain en 2012, mais échoua.
Il a voulu retenter sa chance cette année, mais, vu les faibles intentions de vote dont il est crédité, il vient tout juste d’annoncer la “suspension” de sa campagne
Donald Trump – né à Queens (New York) en 1946 (69 ans en 2015)
Magnat multimilliardaire de l’immobilier connu pour son verbe haut et son style haut en couleurs, Donald Trump est un homme d’affaires new-yorkais célèbre auprès du grand public notamment grâce à son best-seller The Art of the Deal (1987), un marketing permanent autour de son nom qu’il utilise pour baptiser ses produits et services (Trump Tower, Trump Casinos, Trump University …), et l’émission de télé-réalité The Apprentice qui a accru sa notoriété de manière phénoménale.
S’il a à plusieurs reprises été tenté de se présenter à une élection présidentielle (cf. infra), il n’a en revanche jamais participé à aucune autre campagne électorale pour la conquête d’un mandat politique. Son entrée en scène cette année n’en a pas moins été tonitruante : il vampirise la campagne républicaine depuis sa déclaration de candidature en juin et caracole nettement en tête des sondages.
Ses angles d’attaque :
- « Le rêve américain a été tué, il faut le ressusciter et ne plus accepter d’être le perdant de la mondialisation »
- l’immigration illégale mexicaine (il veut bâtir un mur à la frontière américano-mexicaine pour empêcher les clandestins d’entrer dans le pays !)
- un discours populiste et décomplexé (p.ex. lorsqu’il qualifie les immigrants de violeurs et de criminels) qui bouscule l’establishment républicain avec lequel il ne veut pas être associé et dont il dénonce l’impuissance
- une vision économique peu libérale, avec la mise en avant de mesures protectionnistes qui résonnent auprès d’une partie importante de la base du parti, laquelle apparaît de moins en moins en phase avec l’establishment. Trump s’en prend d’ailleurs aussi aux riches propriétaires de hedge funds qui esquivent l’impôt.
Le versatile Mr. Trump
Le parcours en politique de Donald Trump est plus ancien qu’il n’y paraît et marqué par des convictions à géométrie variable, ainsi que par deux tentatives vite avortées pour la présidence.
- 1987 : l’année de publication de son livre The Art of the Deal coïncide avec sa première incursion en politique (une inscription sur les listes électorales de New York en tant que démocrate). La même année, un militant républicain propose qu’il se lance dans l’investiture du GOP pour la présidentielle de 1988. Le milliardaire prononce alors dans un Rotary Club du New Hampshire son premier discours politique. L’initiative n’a pas de lendemain, il s’arrête là et ne va plus loin.
- 2000 : Trump tente nouvelle approche du monde politique en vue de la présidentielle, cette fois avec le Parti de la réforme, fondé quelques années auparavant par Ross Perot. Trump gagne la primaire californienne du parti, mais le mouvement est miné par les dissensions et il se retire de la course. Sa participation à une présidentielle devient alors une Arlésienne.
- 2004 : il privilégie l’émission de téléréalité « The Apprentice » qui accroît sa notoriété auprès du grand public.
- 2008 : très critique vis-à-vis de l’ère Bush, Trump se montre en revanche élogieux à l’égard d’Hillary Clinton et se revendique démocrate … avant de soutenir le candidat républicain John McCain (qui perdra face à Barack Obama).
- 2011 : les rumeurs d’une candidature à la présidentielle sous la bannière républicaine refont surface, alimentées par le principal intéressé et certains sondages qui, à un an et demi de l’élection, le créditent de bonnes intentions de vote. Il annonce finalement en mai ne pas être candidat pour 2012 et finit par soutenir Mitt Romney. Le milliardaire se fait également remarquer par ses déclarations remettant en cause la citoyenneté de Barack Obama (que plusieurs théories complotistes accusent de ne pas être né aux États-Unis) et sommant le président de publier son certificat de naissance.
Intentions de vote
Les sondages de la fin mai plaçaient Jeb Bush, Scott Walker et Marco Rubio légèrement au-dessus de la masse (aux alentours de 15%), ceux de la fin juin les voyaient tous s’éroder tandis que Trump démarrait son ascension. Mois après mois ce dernier accroit les intentions de vote en sa faveur et atteint même les 30% à la mi-septembre. Pendant ce temps, Bush, Rubio et Walker suivent le chemin inverse et passent sous les 10%, tandis qu’émerge une autre figure hors-establishment, Ben Carson, aujourd’hui solide deuxième (19%). La chute a particulièrement été sévère pour Walker qui, après un rebond fin juillet, a plongé. Cruz est en très légère hausse, juste devant Rubio, et Fiorina a fait une apparition autour de 5% après son bon débat de début août.
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