Introduction (1er février)

 

François Asselineau en 2014Né à Paris en 1957 (60 ans en 2017), François Asselineau commence sa carrière en tant qu’inspecteur des finances. Il participe ensuite à plusieurs cabinets ministériels au cours des gouvernements Balladur et Juppé.

En 1999, il rejoint le très droitier RPF (Rassemblement pour la France) fondé la même année par Charles Pasqua et Philippe de Villiers. En 2001, il est candidat aux municipales dans le 19e arrondissement de Paris sur la liste de Jean Tibéri. Il rejoint ensuite l’UMP, qu’il quitte en 2006 pour cause de désaccord majeur sur l’Union européenne et la question des relations avec les Etats-Unis, Asselineau revendiquant un antiaméricanisme profond diamétralement opposé au positionnement du leader du parti de l’époque Nicolas Sarkozy.

En 2007, François Asselineau fonde l’UPR (Union populaire républicaine). Ses axes principaux sont le retour de l’indépendance de la France via la sortie de l’euro et de l’Union européenne, ainsi que celle de l’OTAN. Se revendiquant gaulliste et ni droite ni gauche, l’UPR et son président sont en pratique généralement perçus comme souverainistes tendance extrême-droite.

Candidat à l’élection de 2012, il ne parvient cependant pas à rassembler les 500 parrainages requis. Quant à sa formation, elle recueille des scores marginaux aux différentes élections auxquelles elle participe (p.ex. 0,9% des suffrages exprimés lors du premier tour des régionales de 2015)

Son programme

 

Semaine du 23 au 29 janvier

 

Faits saillants de la campagne : le Penelopegate éclate. Le résumé complet de la semaine

 

Semaine du 30 janvier au 5 février

 

Faits saillants de la campagne : le Penelopegate s’envenime et Macron, Mélenchon et Le Pen tiennent meetings à Lyon. Le résumé complet de la semaine

 

Semaine du 6 au 12 février

 

Faits saillants de la campagne : Marine Le Pen dope l’audience de France 2 et Fillon essaye de contre-attaquer. Le résumé complet de la semaine

 

Semaine du 13 au 19 février

 

Faits saillants de la campagne : Macron déclenche un tollé en associant colonisation et crime contre l’humanité. Le résumé complet de la semaine

 

Semaine du 20 au 26 février

 

Faits saillants de la campagne : François Bayrou rejoint Emmanuel Macron, Yannick Jadot fait de même avec Benoît Hamon, François Fillon parle de quasi-guerre civile et une proche de Marine Le Pen est mise en examen dans le cadre de l’affaire des assistants parlementaires européens. Le résumé complet de la semaine

 

Semaine du 27 février au 5 mars

 

Faits saillants de la campagne : convoqué par la justice, Fillon joue son va-tout au Trocadéro. Elle aussi convoquée par un juge, Marine Le Pen refuse de donner suite. Macron dévoile enfin son programme. Le résumé complet de la semaine

Faits saillants concernant le candidat : la collecte des parrainages a officiellement démarré cette semaine. Les candidats ont jusqu’au vendredi 17 mars pour que les signatures en leur faveur parviennent au Conseil Constitutionnel. Au vendredi 3 mars, un candidat a déjà largement dépassé la barre des 500 parrainages requis : François Fillon, qui en a plus de 1100. Derrière, Macron et Hamon n’en sont plus très loin, ce qui n’est pas une surprise. Ce qui l’est plus, c’est le très large nombre de parrainages déjà récoltés par Nathalie Arthaud (plus de 300), loin devant un Mélenchon ou une Le Pen. La présence de la candidate LO au premier tour de la présidentielle semble donc bien engagée. Parmi les autres « petits », Nicolas Dupont-Aignan (DLF) et Jacques Cheminade (SP) sont également sur de bons rails. En revanche, Philippe Poutou (NPA) démarre très timidement.

 

Semaine du 6 au 12 mars

 

Faits saillants de la campagne : Fillon gagne son quitte ou double et Hamon réduit le cadre de son revenu universel. Le résumé complet de la semaine

Faits saillants concernant le candidat : après François Fillon la semaine passée, sept autres candidats passent le cap des 500 signatures d’élus : Emmanuel Macron (En Marche), Benoît Hamon (PS), Nicolas Dupont-Aignan (Debout la République), Nathalie Arthaud (Lutte ouvrière), Marine Le Pen (FN), Jean-Luc Mélenchon (France insoumise) et François Asselineau (Union populaire républicaine, UPR), ce qui, dans le chef de ce dernier, constitue une petite surprise. Pour d’autres, la lutte contre la montre continue, notamment Jacques Cheminade (Solidarité et Progrès), Philippe Poutou (NPA), Jean Lassalle (Résistons !), Rama Yade et d’autres encore.

 

Semaine du 13 au 19 mars

 

Faits saillants de la campagne : Mélenchon prend République, Dupont-Aignan fait un esclandre sur TF1 et François Fillon est officiellement mis en examen. Le résumé complet de la semaine

 

Semaine du 20 au 26 mars

 

Faits saillants de la campagne : le grand débat a lieu ; Fillon dénonce un « cabinet noir » ourdi par Hollande ; Le Drian rallie Macron et des négociations PS-En Marche pour les législatives sont supposés. Le résumé complet de la semaine

 

Semaine du 27 mars au 2 avril

 

Faits saillants de la campagne : Valls annonce qu’il votera Macron, et Penelope Fillon est officiellement mise en examen. Le résumé complet de la semaine

 

Semaine du 3 au 9 avril

 

Faits saillants de la campagne : le second débat a lieu ; les sondages montrent un tassement de Le Pen et Macron et une hausse (nette) de Mélenchon ; une attaque chimique contre un village rebelle syrien entraîne une réaction des Etats-Unis qui bombardent une base de Bachar el-Assad. Le résumé complet de la semaine

Faits saillants concernant le candidat : le moment fort de la semaine de François Asselineau avait lieu mardi soir, sur le plateau accueillant le grand débat des onze candidats. Sans surprise, l’homme n’a qu’un seul point à son programme et l’a bien fait comprendre : quitter l’Europe (Frexit) et quitter l’OTAN. La quasi-totalité de ses interventions ont consisté à marteler ce credo, les exceptions portant sur les relations des précédents gouvernements avec le Qatar et l’Arabie saoudite, les emprunts des autres candidats auprès de banques pour financer leur campagne, et une énumération de toutes les entreprises qu’il compte nationaliser si cela est nécessaire.

Affirmant que les dirigeants français n’ont plus le contrôle des manettes, il a invité à ne pas se tromper d’élections, déclarant que la présidentielle n’était les législatives et que, comme le disait Charles De Gaulle, « la présidentielle, c’est la question de l’indépendance ». Par rapport aux autres candidats en faveur d’une sortie de l’Europe, il s’est présenté comme le seul à avoir une méthode réaliste et efficace, et a déclaré que tous ceux qui prônent une renégociation des traités se fourvoient car ils cadenassent la France et rien ne pourra les faire modifier sans un impossible accord unanime des autres pays.

Pour soutenir ses propos, Asselineau s’est plus souvent qu’à son tour référer à tel ou tel article de tel ou tel traité, allant jusqu’à brandir les documents invoqués et invitant les Français à les consulter. Dans un autre registre, il s’est également montré amateur de proverbes chinois, qu’il cita deux fois. Sa conclusion fut d’un autre ordre : « N’ayez pas peur », affirma-t-il, c.-à-d. n’ayez pas peur de franchir le pas et de voter pour le départ immédiat de l’Europe.

Le résumé complet du débat

 

Semaine du 10 au 16 avril

 

Faits saillants de la campagne : les sondages continuent de se resserrer, le match à quatre entre Macron, Le Pen, Fillon et Mélenchon pour atteindre le second tour est confirmé. Le résumé complet de la semaine

 

Semaine du 17 au 22 avril

 

Faits saillants de la campagne : la dernière semaine avant le premier tour a été marquée par des débats sur le vote utile, ainsi que par un attentat terroriste perpétré sur les Champs-Élysées (un policier tué, deux blessés) alors que les candidats étaient tous en plateau sur France 2. Le résumé complet de la semaine

Concernant la prestation du candidat lors de l’émission de France 2 du jeudi 20 avril : François Asselineau a sorti un bon numéro au cours de cette émission en déchirant en direct un exemplaire du rapport annuel GOPÉ (« Grandes orientations de politiques économiques », publié chaque année par la Commission européenne) pour symboliser sa volonté de rompre avec l’Union européenne et les « contraintes » qu’elle impose. Concernant son objet, il est arrivé avec un rameau d’olivier, symbole de la paix mais aussi de la République et de son parti.

 

23 avril – Résultats du 1er tour

 

Abstention : avec 22,2%, elle a été beaucoup moins forte qu’annoncé puisqu’elle n’est que 1,5% supérieure à celle de 2012, et reste loin du « record » de 2002 (28,4%).

 

Pas de surprises, les résultats annoncés correspondent à ce que les sondages pronostiquaient, tant au niveau des scores atteints que de l’ordre d’arrivée des candidats. Ainsi, Emmanuel Macron vire en tête du premier tour avec 24,0% et est en passe de devenir le plus jeune président de l’histoire de France. Les augures pour le second tour lui sont en effet largement favorables face à une Marine Le Pen qui certes, comme son père quinze auparavant, passe le premier tour de la présidentielle (qui plus est avec un record de voix pour l’extrême-droite), mais à la deuxième place seulement, et avec un pourcentage de suffrages nettement inférieure aux 25-30% que son camp escomptait afin d’avoir une dynamique intéressante pour le second tour. Ici, avec à peine 21,3% des votes, c’est une probable lourde défaite au second tour qui s’annonce pour la candidate FN.

Pas de remontée-surprise pour François Fillon (troisième avec 20,0%) ni de miracle pour Jean-Luc Mélenchon (quatrième avec 19,6%), tandis que Benoît Hamon sauve de justesse le remboursement des frais de campagne du PS avec 6,4%. Quant à Nicolas Dupont-Aignan, s’il s’en est fallu de peu qu’il atteigne la barre des 5%, il en sera finalement pour ses frais (4,7%). Le candidat de Debout la France n’en réalise pas moins un bon score personnel puisqu’il fait plus que doubler celui qu’il avait réalisé en 2012 (1,8%), contribuant vraisemblablement à ainsi pénaliser François Fillon. Concernant le second tour, Nicolas Dupont-Aignan réserve pour l’heure sa décision.

Pas de surprise enfin concernant les autres candidats, ils réalisent tous des scores inférieurs à 2%, le meilleur d’entre eux étant Jean Lassalle (1,2%), suivi d’un Philippe Poutou qui, malgré ses sorties remarquées lors du débat du 4 avril réalise un score semblable à celui de 2012 (1,1%). Suivent ensuite Jean Asselineau (0,9%), Nathalie Arthaud (0,6%) et Jacques Cheminade (0,2%). Concernant le second tour, Arthaud a annoncé qu’elle voterait blanc, tandis que Poutou, Lassalle, Asselineau et Cheminade n’ont pas donné de consigne de vote.

 

 

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